VACCINS À ARNM CONTRE LA COVID-19 COMIRNATY ET SPIKEVAX : RISQUE DE MYOCARDITE ET DE PÉRICARDITE

VACCINS À ARNM CONTRE LA COVID-19 COMIRNATY ET SPIKEVAX : RISQUE DE MYOCARDITE ET DE PÉRICARDITE

19 juillet 2021

VACCINS À ARNM CONTRE LA COVID-19 COMIRNATY ET SPIKEVAX : RISQUE DE MYOCARDITE ET DE PÉRICARDITE

Information destinée aux médecins généralistes, médecins réanimateurs, cardiologues, spécialistes en médecine interne, médecine d’urgence, centres de vaccination contre la COVID, pédiatre, médecin du travail, infirmier(ère), sages-femmes impliquées dans la campagne de vaccination, pharmaciens d’officine et hospitaliers

Madame, Monsieur,

BIONTECH/PFIZER et MODERNA BIOTECH SPAIN, S.L, en accord avec l’Agence européenne des médicaments (EMA) et l’Agence Nationale de Sécurité des Médicaments et des produits de santé (ANSM), souhaite porter à votre connaissance les informations suivantes :

Résumé

  • De très rares cas de myocardite et de péricardite ont été signalés après administration des vaccins à ARNm Comirnaty et Spikevax.
  • Les cas sont principalement survenus dans les 14 jours suivant la vaccination, majoritairement après la deuxième dose et chez des hommes jeunes.
  • Les données disponibles suggèrent que l’évolution de la myocardite ou de la péricardite après la vaccination est identique à l’évolution habituelle de la myocardite ou de la péricardite.
  • Les professionnels de santé doivent être attentifs aux signes et symptômes de la myocardite et de la péricardite.
  • Les professionnels de santé doivent conseiller aux personnes vaccinées de consulter immédiatement un médecin en cas de douleurs thoraciques, d’un essoufflement ou de palpitations.

Informations complémentaires

Les vaccins à ARNm contre la COVID-19, Comirnaty et Spikevax, ont été approuvés dans l’Union Européenne dans le cadre d'une autorisation de mise sur le marché conditionnelle pour l’immunisation active pour la prévention de la COVID-19 due au SARS-CoV-2, chez les personnes âgées de 12 ans et plus (Comirnaty) et de 18 ans et plus (Spikevax),

Certains cas de myocardite et de péricardite ont été rapportés en association avec l’administration des vaccins à ARNm contre la COVID-19.

Le Comité d'évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC) de l’Agence européenne des médicaments (EMA) a évalué toutes les données disponibles et a conclu sur une possible association causale entre les vaccins à ARNm contre la COVID-19 et la survenue de myocardites et de péricardites. En conséquence, les rubriques 4.4 (« Mises en garde spéciales et précautions d'emploi ») et 4.8 (« Effets indésirables ») du résumé des caractéristiques du produit ont été mises à jour.

Les bénéfices de la vaccination demeurent supérieurs aux risques éventuels.

Contact expéditeur : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Jusqu'au 31 mai 2021, environ 177 millions de doses de Comirnaty et 20 millions de doses de Spikevax ont été administrées dans l'Espace Economique Européen (EEE). Un total de 145 cas de myocardite est survenu chez des personnes ayant reçu le vaccin Comirnaty et 19 cas chez des personnes ayant reçu le vaccin Spikevax. De plus, 138 cas de péricardite sont survenus après l'utilisation de Comirnaty et 19 cas après l'utilisation de Spikevax.

Déclaration des effets indésirables

Déclarez immédiatement tout effet indésirable suspecté d'être dû à un médicament auprès de votre Centre Régional de Pharmacovigilance ou sur www.signalement-sante.gouv.fr.

Pour plus d'informations sur les médicaments, consultez ansm.sante.fr ou base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr.

QR-code

Points de contact

Information médicale de Pfizer (Vaccin Comirnaty) au : +33 (0)1 58 07 34 40 ou www.pfizermedicalinformation.fr

Information médicale de Moderna (Vaccin Spikevax) au : +33 (0)8 05 54 30 16 ou Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Sincères salutations,

signature

Franck Le Breguero

Pharmacien Responsable

Pfizer

 

signature

 

Dr. Cesar Sanz Rodriguez

Vice President, Medical Affairs – Europe, Middle East & Africa Moderna

Les informations complémentaires sont accessibles sur le site de l’ANSM à l’aide du lien suivant : http://ansm.sante.fr

 

 

Abstrait

Arrière-plan

Des rapports récents ont suggéré que parmi les personnes précédemment infectées par le SRAS-CoV-2, une seule dose de vaccin à ARNm est suffisante pour susciter des niveaux élevés d'immunité.

Méthodes

Nous avons comparé les concentrations d'anticorps IgG anti-SRAS-CoV-2 au domaine de liaison au récepteur de pointe (RBD) et la neutralisation par anticorps de la liaison au récepteur de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (ACE2) in vitro.suite à la vaccination des participants non hospitalisés par statut sérologique et antécédents de diagnostic de virus aigu. Les participants ont été analysés avant et après la vaccination à l'ARNm (BNT162b2/Pfizer ou ARNm-1273/Moderna) dans une enquête sérologique longitudinale communautaire, collectée à domicile dans la région de Chicago (États-Unis) ; aucun n'a signalé d'hospitalisation pour COVID-19. Des échantillons ont été collectés en janvier et février 2021. Avant la vaccination, certains ont signalé des tests de diagnostic viraux aigus antérieurs positifs et étaient séropositifs (COVID-19+) ; les autres qui n'ont pas déclaré de test de diagnostic viral aigu ont été classés comme séropositifs ou séronégatifs sur la base des résultats du test anti-spike RBD IgG.

Résultats

Sur 307 vaccinés uniques, 46 ont signalé un diagnostic de COVID-19 antérieur et étaient séropositifs (COVID-19 +). Sur les 261 sans antécédents de tests de diagnostic viraux aigus, 117 étaient séropositifs et 144 séronégatifs avant la vaccination. L'âge médian était de 38 ans (extrêmes 21-83) avec 67 femmes et 33 % d'hommes ; 40 % n'étaient pas blancs. Les réponses ont été évaluées après un ( n  = 142) ou deux ( n = 191) doses de vaccin BNT162b2 ou ARNm-1273. Après une dose, la concentration médiane d'IgG post-vaccin et le pourcentage de neutralisation du substitut étaient chacun significativement plus élevés chez les COVID-19+ (médiane 48,2 µg/ml, IgG ; > 99,9 % de neutralisation) par rapport aux séropositifs (3,6 µg/ ml d'IgG ; 56,5 % de neutralisation) et de séronégatifs (2,6 µg/ml d'IgG ; 38,3 % de neutralisation). Les deux derniers groupes ont atteint une neutralisation > 95 % après la deuxième dose de vaccin.

Interprétation

Après une dose de vaccin à ARNm, les personnes précédemment diagnostiquées avec COVID-19 ont répondu avec des niveaux élevés d'IgG anti-RBD et une neutralisation de substitution de l'interaction pointe-ACE2. Une dose de vaccin à ARNm n'était pas suffisante pour générer des réponses comparativement élevées chez la plupart des personnes précédemment infectées par le SRAS-CoV-2 sans diagnostic clinique COVID-19, ni chez les personnes séronégatives.

Financement

National Science Foundation 2035114, NIH 3UL1TR001422-06S4 et Northwestern University Office of Research.
 
 

Myocardite : qu'est-ce que c'est ?

La myocardite est une inflammation du muscle cardiaque : le myocarde. Le muscle malade ne peut plus jouer son rôle de pompe permettant la circulation du sang et rapidement une défaillance cardiaque peut s'installer. La systole cardiaque, c'est-à-dire la contraction des ventricules, devient inefficace, c'est une asystolie.

 

Causes et facteurs de risque

Il semble s'agir d'une réponse particulière auto-immune du tissu myocardique à des agressions variées notamment virales :

 

Les virus les plus fréquemment responsables sont les Coxsackies, les virus de la poliomyélite, de la rougeole, des oreillons, de la varicelle, de l'herpès, de l'hépatite, de la mononucléose infectieuse, de la grippe et les adénovirus ;

Les autres causes sont beaucoup plus rares : la diphtérie, la typhoïde, le rhumatisme articulaire aigu, le lupus, la maladie de Kawasaki, etc.

Les sujets jeunes sont généralement les plus touchés.

 

Myocardite et vaccins Arn Covid-19 : un lien "probable"

Le 9 juillet, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est prononcée sur le sujet et a affirmé qu'il existait un lien "probable" entre les cas de myocardite et de péricardite (inflammation de la membrane recouvrant le cœur) et l'injection de vaccins à ARN messager. "Les cas rapportés sont généralement survenus dans les jours qui ont suivi la vaccination, plus fréquemment chez les jeunes hommes et plus souvent après la deuxième dose des vaccins à ARN messager contre le Covid-19", ont détaillé les experts du Comité consultatif mondial. Néanmoins, selon eux, "les avantages des vaccins à ARN messager l'emportent sur les risques en réduisant les hospitalisations et les décès dus aux infections au Covid-19". En effet, les cas de myocardite et de péricardite recensés ont généralement une évolution favorable. "Un suivi est en cours pour déterminer les effets sur le long terme", ont-ils conclu.

 

Le 30 avril 2021, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) avait fait état de 5 cas de myocardites chez des personnes ayant reçu le vaccin Comirnaty contre le Covid-19 de Pfizer/BioNtech. Un recensement ayant fait suite au signalement de myocardites "chez des hommes jeunes en Israël après une deuxième dose du vaccin Comirnaty".

 

Selon l'ANSM, les données disponibles n’apportaient rien à ce stade pour conclure sur un rôle du vaccin, mais constituaient néanmoins "un signal potentiel". Ce sur quoi insistait également la Dre Manzo-Silberman : "il faut être très prudent avant de pouvoir la déterminer. On informe, on enregistre les cas, mais il n'y a pas de quoi alerter. Des myocardites, il y en a tous les jours. Après, on sait qu'un vaccin stimule le système immunitaire et que la myocardite est une réponse du système immunitaire. Mais attention aux extrapolations un peu rapides."

 

On sait aussi que le SARS-CoV-2, le virus qui cause le Covid-19, a des effets sur le cœur et peut entraîner un syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique (PIMS). En avril 2020, dans une lettre adressée à ses collègues, le docteur Damien Bonnet, chef de service Cardiologie Congénitale et Pédiatrique au Centre de référence malformations cardiaques congénitales complexes Necker à Paris (M3C-Necker), expliquait qu' "un nombre croissant d’enfants de tous âges a été hospitalisé dans un contexte d’inflammation multi-systémique associant fréquemment une défaillance circulatoire avec des éléments en faveur d’une myocardite". Si la Dre Manzo-Silberman explique qu'il peut y avoir un lien entre le virus et la survenue de myocardites, elle tient à rappeler que le vaccin ne contient pas de virus, "mais son ARN messager. Donc attention à ne pas extrapoler en disant que puisque le virus peut donner des myocardites, le vaccin va en donner."

 

Par ailleurs, l'ANSM informe que dans la majorité des cas les effets indésirables sont "attendus et non graves", ce qui ne "remet pas en cause le rapport bénéfice/risque du vaccin". "Le bénéfice de la vaccination n'est plus à démontrer, abonde la cardiologue. Ne faisons pas de lien de causalité avant d'avoir exploré."

Myocardite : qu'est-ce que c'est ?

La myocardite est une inflammation du muscle cardiaque : le myocarde. Le muscle malade ne peut plus jouer son rôle de pompe permettant la circulation du sang et rapidement une défaillance cardiaque peut s'installer. La systole cardiaque, c'est-à-dire la contraction des ventricules, devient inefficace, c'est une asystolie.

 

Causes et facteurs de risque

Il semble s'agir d'une réponse particulière auto-immune du tissu myocardique à des agressions variées notamment virales :

 

Les virus les plus fréquemment responsables sont les Coxsackies, les virus de la poliomyélite, de la rougeole, des oreillons, de la varicelle, de l'herpès, de l'hépatite, de la mononucléose infectieuse, de la grippe et les adénovirus ;

Les autres causes sont beaucoup plus rares : la diphtérie, la typhoïde, le rhumatisme articulaire aigu, le lupus, la maladie de Kawasaki, etc.

Les sujets jeunes sont généralement les plus touchés.

 

Myocardite et vaccins Arn Covid-19 : un lien "probable"

Le 9 juillet, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est prononcée sur le sujet et a affirmé qu'il existait un lien "probable" entre les cas de myocardite et de péricardite (inflammation de la membrane recouvrant le cœur) et l'injection de vaccins à ARN messager. "Les cas rapportés sont généralement survenus dans les jours qui ont suivi la vaccination, plus fréquemment chez les jeunes hommes et plus souvent après la deuxième dose des vaccins à ARN messager contre le Covid-19", ont détaillé les experts du Comité consultatif mondial. Néanmoins, selon eux, "les avantages des vaccins à ARN messager l'emportent sur les risques en réduisant les hospitalisations et les décès dus aux infections au Covid-19". En effet, les cas de myocardite et de péricardite recensés ont généralement une évolution favorable. "Un suivi est en cours pour déterminer les effets sur le long terme", ont-ils conclu.

 

Le 30 avril 2021, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) avait fait état de 5 cas de myocardites chez des personnes ayant reçu le vaccin Comirnaty contre le Covid-19 de Pfizer/BioNtech. Un recensement ayant fait suite au signalement de myocardites "chez des hommes jeunes en Israël après une deuxième dose du vaccin Comirnaty". 

Selon l'ANSM, les données disponibles n’apportaient rien à ce stade pour conclure sur un rôle du vaccin, mais constituaient néanmoins "un signal potentiel". Ce sur quoi insistait également la Dre Manzo-Silberman : "il faut être très prudent avant de pouvoir la déterminer. On informe, on enregistre les cas, mais il n'y a pas de quoi alerter. Des myocardites, il y en a tous les jours. Après, on sait qu'un vaccin stimule le système immunitaire et que la myocardite est une réponse du système immunitaire. Mais attention aux extrapolations un peu rapides." 

On sait aussi que le SARS-CoV-2, le virus qui cause le Covid-19, a des effets sur le cœur et peut entraîner un syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique (PIMS). En avril 2020, dans une lettre adressée à ses collègues, le docteur Damien Bonnet, chef de service Cardiologie Congénitale et Pédiatrique au Centre de référence malformations cardiaques congénitales complexes Necker à Paris (M3C-Necker), expliquait qu' "un nombre croissant d’enfants de tous âges a été hospitalisé dans un contexte d’inflammation multi-systémique associant fréquemment une défaillance circulatoire avec des éléments en faveur d’une myocardite". Si la Dre Manzo-Silberman explique qu'il peut y avoir un lien entre le virus et la survenue de myocardites, elle tient à rappeler que le vaccin ne contient pas de virus, "mais son ARN messager. Donc attention à ne pas extrapoler en disant que puisque le virus peut donner des myocardites, le vaccin va en donner." 

Par ailleurs, l'ANSM informe que dans la majorité des cas les effets indésirables sont "attendus et non graves", ce qui ne "remet pas en cause le rapport bénéfice/risque du vaccin". "Le bénéfice de la vaccination n'est plus à démontrer, abonde la cardiologue. Ne faisons pas de lien de causalité avant d'avoir exploré."   

L’électrocardiogramme (ECG)

Élévation de la troponine et des enzymes cardiaques

Myocardite à l’IRM cardiaque

Cardiomyocytes et récepteur ACE2

Le mécanisme à l’origine d’une atteinte myocardique dans la Covid-19 n’est pas élucidé. On sait cependant que le récepteur ACE-2, porte d’entrée cellulaire du SARS-CoV-2, très présent dans les voies aériennes supérieures et les poumons, l’est également dans le cœur. On peut donc penser que le coronavirus infecte les cardiomyocytes (cellules contractiles du muscle cardiaque) en se fixant sur le récepteur ACE2, ce qui induit une nécrose cellulaire.

Une étude américaine parue dans la revue Cell le 25 juin montre d’ailleurs que des cardiomyocytes dérivés de cellules pluripotentes* humaines sont sensibles à l’infection par le SARS-CoV-2. Une réplication virale a été observée dans ces cellules musculaires cardiaques, induisant une apoptose (mort cellulaire programmée). Les cardiomyocytes ont cessé de battre 72 heures après l’infection in vitro.

Des études supplémentaires sont nécessaires pour évaluer plus précisément la prévalence de la myocardite chez les patients pédiatriques atteints de Covid-19 et déterminer quels en sont les mécanismes physiopathologiques.

 

 https://actus-sante.fr/newsletters/ansm/2021/Comirnaty/ANSM-Comirnaty.html

 

 

 

SP Medical Search

Search